Rico visite l'urgence

Rico entra dans la salle d'attente de l'urgence, un peu fatigué de sa longue marche. Le temps n'était pas des plus agréables et la marche lui avait parue longue cette nuit. Essuyant ses souliers sur le grand tapis d'entrée, il se dirigea lentement vers les rangées de sièges où se trouvaient de nombreuses personnes y attendant le médecin, mal en point. Passant près des quelques distributrices où étaient présentés chocolats, boissons et autres encas, il prit une poignée de pièce et les glissa, une après l'autre dans chacune des machines, sans rien y prendre. Il monta le crédit de chacunes d'elles pour qu'au moins 3 articles puissent y être achetés par la prochaine personne.

Voila, c'est assez long, si au moins yavait un buffet, ca paritrait moins difficile un peu.

Puis, souriant, Rico reprit d'un pas léger son approche vers les malades et les blessés. Apercevant quelques enfants autour d'une mère fatiguée, Rico prit place sur un siège laissé libre juste devant eux.

-Bonsoir dit-il d'une voix douce. Quelqu'un a envie de m'aider a faire des animaux en papier?

Tout en leur parlant, Rico sortait de son veston une petite pile de papiers pleine de couleur. Les enfants, curieux mais prudents, regardèrent d'abord Rico de loin, ne sachant comment réagir. Mais lorsqu'il commença à plier le papier agilement, commençant peu à peu a former une petite grenouille, les enfants commencèrent à rire, et prenant les papiers a leur tour, commencèrent à reproduire les fabrications de l'homme.

Après quelques explications et avoir aidé les plus jeune, Rico se retrouva à distrubuer sa ferme de papier aux enfants. La mère avait eu le temps de se reposer un peu, comme tous les gens autour d'ailleur, les enfants ayant baissé le ton pour mieux se concentrer sur leurs papiers.

Alors que les enfants retournaient montrer calmement leur petits animaux à leur mère, Rico vit que quelques personnes avaient été chercher des provisions dans les distributrices plus loin, et même deux ou trois d'entre eux en avait apporté à des inconnus autour d'eux, commençant la conversation au lieu de rester dans un atmosphère lourd et sombre.

Hum, ça commence enfin à sentir l'humain ici. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu de franternité comme ça, malgré les difficultés. En espérant que je ne sois pas le seul qui fasse des efforts dans ce sens!

Rico se leva donc a nouveau et alla à la rencontre de l'infirmière à la réception non loin de là, qui semblait exténuée. Arrivant devant elle, Rico pris son sourire le plus charmeur alors que celle-ci levait vers lui un regard presque vide.

Je peux vous aider? dit-elle d'une voix pleine de fatigue. Il était certain qu'elle travaillait depuis des heures sans pause.

Oui, j'ai cru remarquer ceci tomber de votre poche tout à l'heure, et je tenais à vous le voir porter.

Accompagné d'un clin d'oeil, Rico sorti un petit objet de son veston, et d'un petit tour, fit apparaitre un joli petit pendentif au bout d'une longue chainette d'argent, à la manière du père de Frank Abagnale dans Catch me if you can.

Rougissant, la dame regarda Rico d'un oeil intriguée, se demandant bien ce qu'il faisait. Avant qu'elle n'ai pu esquissé un mot, il la devança et reprit.

-Prenez le, il vous ira à ravir. Au fait, vous venez d'entrer en service? Il me semble que votre sourire est trop plein d'énergie pour être celui d'une dame qui termine ses heures. Je trouve ça bien le travail de nuit personnellement.

La dame prit le collier, un peu hésitante.

-Vous savez, je fini mon service dans une heure, je ne viens pas de commencer. Mais je fais souvent du temps supplémentaire la nuit, même si c'est un brin épuisant.

-Brave dame que vous êtes! Mais vous devriez un peu penser à vous vous savez? Si vous le souhaitez, je pourrais vous ramener ce soir pour que vous puissiez prendre un peu de repos.

Rico savait bien que la plupart des infirmières travaillaient jusqu'à l'épuisement, et ce soir, cette gentille femme avait la chance de croiser son chemin. Il prévoyait la ramener chez elle et lui assurer toute la sécurité et la tranquillité d'esprit qu'elle méritait.

L'infirmière parut un peu sceptique.

-Je ne reste qu'à quelques minutes a pied...

-Mais une marche à deux est toujours plus chaleureuse qu'un trajet solitaire n'est-ce pas?

La femme regardait autour d'elle, réfléchissant, lorsqu'un appel lui fut transféré.

-Désolé, je dois travailler. Je fini dans une heure, ce sera vite fait.

Lorsqu'elle adressa un clin d'oeil à Rico, celui-ci fut bien heureux de constater qu'il avait réussi à passer la méfiance naturelle des gens d'aujourd'hui. Il s'ennuyait du temps où les gens pouvaient se faire confiance. Souriant, il hocha la tête, puis se dirigea de nouveau vers les patients, pensant à une nouvelle façon de changer l'atmosphère.

Venant d'apercevoir la télévision, il eut une petite idée. Vérifiant que personne autour de lui n'écoute attentivement le programme diffusé à cette heure du matin, il s'en approcha pour changer les chaînes. Baissant discrètement le son, il prit soin de fermer le téléviseur, quoique personne ne s'en rende compte. À vrai dire, pour les patients, il venait simplement de trouver un programme plus intéressant: un spectacle de marionnettes à l'allure futuriste où lui-même prenait part comme personnage principal, affublé de multiples cordes. Peu à peu, alors que les enfants l'ait immédiatement reconnu et avaient porté leur attention sur le téléviseur, les adultes aux alentours, curieux, regardaient tour à tour Rico et son double à l'écran, souriant des blagues et des sketchs auquel il donnait vie.

Se reculant un peu, Rico regarda autour de lui, souriant fièrement de voir que tous ou presque regardaient sa création. (Chimestry) S'assoyant, il tenta de trouver des idées de scénarios originaux basés sur les personnes autour de lui, amenant le rire auprès de ses voisins.

Après une heure qui passa rapidement, le programme se termina sur une musique entraînante. Rico se releva, rouvrit discrètement la télé et chercha une chaîne sous l'applaudissement des enfants. En trouvant une pas trop mauvaise, Rico remonta le son et se dirigea tranquillement vers la sortie. Arrivé là, il attendit un moment, et comme il avait prévu, il tomba pile au moment où l'infirmière sortait de son petit bureau, ayant enfin fini son travail pour la journée.

-Vous ne pouvez pas savoir a quelle point cette nuit me sera bonne! lui dit la femme avant même de l'avoir rejoint, passant une écharpe autour de son cou. Vous voulez m'accompagner chercher un petit casse-croûte sur le chemin?

-Bien sur, mais avec toutes les sucreries que j'ai pu mangé ce soir, je ne prendrai rien.

Ouvrant la route, Rico conduisit la dame au dehors sur le chemin du snack, le sourire et les compliments sur les lèvres tel le gentlemen qu'il était.

Après avoir été servies, les deux gens repartirent du restaurant pour se diriger vers la demeure de la dame. La nuit était plutôt froide et humide, et le chemin se fit rapidement.

Arrivé devant un bloc appartement, la femme regarda Rico, prit une seconde, puis prit parole.

-Je ne sais pas si.. vous voulez un café?

-Avec cette nuit, je ne dirais pas non à me réchauffer un moment.

Souriante, la femme l'invita donc à la suivre à son appartement à l'étage. Ouvrant maladroitement la porte de sa main libre, elle précéda Rico en allumant les lumières, lui pointant un fauteuil alors qu'elle ramassait quelques morceaux de linges ici et là, riant un peu de son désordre. Mettant en marche son percolateur, elle revint dans le salon et s'assied en face de son invité.

-Ça ne vous dérange pas si je mange maintenant?

-Non, absolument pas. Allez y pendant que c'est encore chaud voyons.

La femme ouvrit donc son paquet et pris une bonne bouchée, puis commença la conversation tranquillement. La nuit commençait bien.

Une femme intéressante, un peu craintive mais ouverte, et avec une profession noble. Je crois bien que j'ai trouvé une perle rare dans cette ville...

Plus la soirée avançait, et plus Rico était persuadé d'avoir trouvé une femme digne d'intérêt. Il ne pourrait rester coucher, autant sur le plan moral que sur le plan technique. Comment lui expliquer qu'il serait parti en vitesse en même temps que le soleil entrerait au petit matin? Mais un gentlemen ne s'impose jamais, et Rico y tenait coute que coute. Il continua donc à occuper la nuite jusqu'à ce que la dame fait mine de s'endormir. Ce ne fut pas long d'ailleur, et il en profita pour lui souhaiter une bonne nuit avant de rpartir pour sa demeure à l'hotel.

De son côté, la femme s'endormit doucement, tentant de réfléchir à ce prince qui était apparut de nul part pour y retourner a peine quelques temps après. Ces questions ne furent pas longues, le sommeil les emportant avec lui.